Lille (59) renature ses berges avec les habitants

Gestion des milieux aquatiques
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Situé dans le département des Deux-Sèvres, le ruisseau de l’Ouin, bordé de zones humides qui lui confèrent un intérêt particulier, fait partie des territoires prioritaires du Contrat Territorial Eau 2021-2023 piloté par l’Établissement Public Territorial du Bassin de la Sèvre Nantaise.
Avant que les travaux n’aient eu lieu, le site abritait plusieurs espèces remarquables (odonates, mammifères aquatiques, etc.). Cependant, sa faible richesse floristique et des habitats dégradés nécessitaient des travaux de restauration pour favoriser la pleine expression de la biodiversité.
Ce projet est porté par :
du pôle Actions Territoriales de l’EPTB de la Sèvre Nantaise
Dans les années 90, sur ce secteur, tous les méandres de l’Ouin ont été coupés et le gabarit du cours d’eau a été élargi et approfondi avec pour conséquence une dégradation importante des connexions entre le cours d’eau et ses zones humides adjacentes. Lors de la phase de diagnostic nous avons pu observer une mauvaise qualité de l’Ouin au niveau du tronçon étudié, au lieu-dit les Forgineaux sur la commune de la Petite Boissière. Le site présentait un ensemble d’habitats peu diversifié et un déficit de débordement portant préjudice à l’alimentation des zones humides latérales. C’est dans ce contexte que l’Etablissement Public de la Sèvre Nantaise a entrepris, dans le cadre de son programme d’intervention 2021-2026, de restaurer ce cours d’eau et ses zones humides. L’idée étant d’augmenter l’hydromorphie générale du site et ses potentialités écologiques, par la création ou la restauration de milieux humides sur les parcelles occupant l’emprise, et par une action sur le cours d’eau consistant à remonter le lit pour favoriser les débordements et l’alimentation des zones humides contiguës tout en redynamisant les habitats du lit mineur.
Pour les travaux que nous avons menés nous nous sommes appuyés sur des sources historiques. Pour cela nous sommes allés chercher les plans des cours d’eau de la DDAF de l’époque aux Archives de Mauléon. On a eu la chance d’avoir le plan de l’intégralité du lit de l’Ouin avant les travaux hydrauliques de rectification et de recalibrage. En 2012, nous avions déjà mené des travaux de diversification des habitats et des écoulements. Cette deuxième phase de travaux visait un niveau d’ambition beaucoup plus élevé, notamment en matière de restauration de la fonctionnalité des zones humides et de leur lien avec le cours d’eau.
Une étude d’état des lieux et de diagnostic a été réalisée avant la phase de conception du programme d’actions. Un comité de pilotage, avec des associations de terrains comme Deux-Sèvres Nature Environnement ou des structures comme le CEN (Conservatoire d’espaces naturels) de Nouvelle-Aquitaine a ainsi été constitué pour suivre ce dossier. Celui-ci a permis de centraliser des données liées aux inventaires des espèces, de la botanique et de la flore ; de partager avec les partenaires le diagnostic et valider le programme d’actions qui en découlait après étude de différents scénarios
d’aménagements.
La conciliation entre l’ambition écologique et la prise en compte des usages (agricoles pour l’essentiel pour ce site) a constitué un point majeur du projet. Ensuite il faut être rompu aux compétences hydrauliques, hydromorphologiques et au fonctionnement des zones humides et de leur biodiversité spécifique. Il convient aussi de maîtriser toutes les démarches réglementaires pour réduire au minimum les délais et concevoir un projet compatible avec les textes en vigueur. Concernant le volet concertation, de la pédagogie avec les riverains (habitants, exploitants, représentants des communes, etc.) a été requise.
L’origine du projet est venue d’une demande de l’un des exploitants principaux qui souhaitait retrouver un cours d’eau plus naturel. La concertation s’est faite, en partie, au travers des réunions du comité de pilotage complétées par des rencontres de terrain et échanges plus directs avec les propriétaires et exploitants qui se sont soldés par la signature d’une convention d’autorisation d’accès et de mise en œuvre de travaux sur domaine privé.
Le projet a été financé de la manière suivante :
50% Agence de l’eau Loire-Bretagne
20% la Région Nouvelle Aquitaine
20% l’ETPB Sèvre Nantaise
10% le Département des Deux-Sèvres
Nous avons été financés via le contrat territorial Eau 2021-2023 du bassin versant de la Sèvre Nantaise.
Diagnostic & Planification
Finalisation & Conception du projet
Instruction du dossier DIG
Réalisation
Prise en compte de la biodiversité par la création de mares, gîte à chiroptères, restauration du lien lit mineur / lit majeur.
Innovation des techniques avec de l’économie circulaire en réutilisant des matériaux déjà présents
La longueur des procédures entre la réflexion initiale et la réalisation effective des travaux (7 ans)
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