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Restaurer la continuité écologique par l’installation de radiers à Civray (86)

En 2020, à travers sa compétence GEMAPI, la Communauté de communes du Civraisien en Poitou a lancé les travaux de restauration de la continuité écologique du fleuve Charente sur les sites de Roche à Civray, du Pré de l’Aiguille à Charroux et de Périgné à Savigné. Le choix s’est alors porté sur l’installation de radiers successifs. Une grande première sur le fleuve Charente.

L’installation de radiers ont permis de rétablir la libre circulation des espèces et des sédiments dans ces zones de la Charente et de conserver l’activité touristique et agricole.

Entretien avec Jérôme Mémin, chef du service Rivières de la Communauté de Communes du Civraisien en Poitou

Parole de collectivité
Jérôme Mémin - Crédits photo : Communauté de communes du Civraisien en Poitou
Gestion des milieux aquatiques

Le projet est porté par :

  • Jérôme Mémin, chef du service Rivières de la Communauté de Communes du Civraisien en Poitou

Parole de collectivité

Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action

Comment le sujet de la restauration de la continuité écologique par l’installation de radiers successifs s’est-il imposé à l’agenda de votre collectivité ?

Il y a eu en 2019 l’effondrement de la partie amont du barrage de moulin, en raison de la vétusté de l’ouvrage et de son manque d’entretien. Cet incident a occasionné une grosse baisse de ligne d’eau sur le site de La Roche qui accueille une aire de loisirs et un camping.

L’eau s’est mise à stagner occasionnant des nuisances olfactives et il a fallu organiser une pêche de sauvegarde pour les poissons coincés. En parallèle, il y a eu un assèchement du bras secondaire. Il fallait donc agir à la fois pour la préservation des milieux naturels et pour l’activité touristique de ce site avec le camping, la pêche, le canoë, et puis une activité agricole en amont avec des abreuvoirs à vaches en péril à la suite de cette baisse de ligne d’eau.

 

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

Nous sommes allés voir ce qui se faisait en matière de radiers sur d’autres petits cours d’eaux du territoire. Personne n’avait jamais entrepris ce genre de travaux sur le fleuve Charente. Et puis nous avons eu l’appui de l’expertise des associations locales de pêche et de canoë, ainsi que l’agence de l’eau Adour Garonne.

 

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Oui effectivement. Nous avons recruté un bureau d’études, SEGI qui nous a présenté trois scénarios possibles à la suite de son étude hydraulique qui a duré un an. Il a donc été décidé, en concertation avec le comité de pilotage, d’aménager 5 radiers sur 320 mètres de long afin de recréer un profil de rivière. Rappelons qu’un radier est l’aménagement d’un haut fond permettant aux poissons et aux sédiments de circuler.

 

Concernant les compétences, quelles sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans ce projet ?

La collectivité est propriétaire de l’ouvrage. Nous gérons en régi la compétence GEMAPI nous avions donc tout le savoir-faire en interne. Nous nous sommes juste appuyés sur le bureaux d’études pour établir les projets à mener.

 

Lors de la phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Il a effectivement fallu convaincre les élus et les riverains. Nous avons ainsi créé un Comité de pilotage avec l’ensemble des acteurs concernés :  élus, Agence de l’Eau, DDT, police de l’eau, OFB, Région, Département, les associations sportives qui utilisent le fleuve, les associations de pêche, les agriculteurs, etc. On leur a présentés les différents scénarios émis par le bureau d’études et nous avons organisé des visites sur site et même dans d’autres endroits comme La Clouère afin qu’ils comprennent l’utilité d’un radier.

 

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

Le projet a été  financé à 80% par l’Agence de l’Eau Adour Garonne (50%), Le Département de la Vienne (20%) et la Région Nouvelle Aquitaine (10%). Le reste à charge étant porté par la collectivité.

 

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné la Communauté de communes du Civraisien en Poitou dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

  • DDT86
  • Office français de la Biodiversité
  • Fédération de la pêche 86
  • AAPPMA locale (la Truite Civraisienne)
  • La mairie de Savigné
  • Entreprise / Régie : BE SEGI (MO), Merceron TP (travaux) / Agents du SABAC

Le projet en détails

Dates clés

juillet 2018

Effondrement de l’ouvrage

juin 2019

Lancement Etude Scenarios

avril 2020

Dépôt dossier Loi sur l’eau

5 octobre au 17 novembre 2020

Réalisation du projet

Chiffres clés

2 ans
Durée d’étude et d’autorisation avant le lancement des travaux
5500 Tonnes
Volume de matériaux apportés
182 000€
Coût du projet

Résultats

  • Ligne d’eau remontée à l’initiale

À retenir

Site « vitrine » de restauration de la continuité écologique

Alimentation du bras secondaire

Maintien des usages en amont (abreuvoirs, ZE, …)

En savoir plus sur la Communauté de communes du Civraisien en Patou

Nombre d'habitants

28 124

Nombre de communes regroupées

36

Données de contact

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