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Travaux sur le Quincampoix pour redonner au ruisseau son cours naturel (37)

Dans la logique du remembrement des terres agricoles des années 1960, le ruisseau du Quincampoix avait été creusé et élargi pour évacuer les eaux le plus rapidement possible. Face au constat d’appauvrissement du milieu et d’aggravation des inondations, la volonté est aujourd’hui de restaurer le parcours naturel des cours d’eau. Le Quincampoix en a bénéficié sur 1,1 km grâce aux travaux réalisés par le Syndicat d’Aménagement de la Vallée de l’Indre. La restauration morphologique du ruisseau a consisté à créer des banquettes sur les secteurs en surlargeur, terrasser des berges en pente douce, recréer des radiers (zones peu profondes avec un écoulement rapide) et des fosses (zones plus profondes avec un écoulement lent).

Ces aménagements redonnent au ruisseau une dynamique au cours d’eau plus proche de l’état naturel et améliore son fonctionnement hydraulique. Cela favorise également la recharge des nappes phréatiques, limite le réchauffement de l’eau, créé des zones humides propices à la biodiversité et réduit les débordements brutaux.

Entretien avec les porteurs du projet de restauration du Quincampoix

Parole de collectivité
Marie-Christine Poirier, Aurélien Golfier et Thomas Gauguery - Crédits photo : Banque des Territoires
Gestion des milieux aquatiques

Le projet est porté par :

  • Marie-Christine Poirier, directrice du Syndicat d’Aménagement de la Vallée de l’Indre (SAVI)
  • Aurélien Golfier, responsable du service rivière du syndicat
  • Thomas Gauguery, technicien rivière au sein du syndicat

 

« La compétence de gestion des milieux aquatiques guide nos actions »

Parole de collectivité

Afin de vous permettre de mieux appréhender la mise en place des projets de gestion de l’eau sur votre territoire, aquagir part à la rencontre d’élus et de porteurs de projets qui sont passés à l’action

Comment le sujet des travaux que vous avez réalisés concernant la gestion des cours d’eau s’est-il imposé à l’agenda de votre collectivité ?

La Gestion des Milieux Aquatiques (GEMA) constitue la compétence obligatoire du Syndicat d’Aménagement de la Vallée de l’Indre (SAVI) en vertu d’un arrêté préfectoral du 4 juillet 2018. Notre syndicat regroupe quatre communautés de communes (Chinon Vienne et Loire, Touraine Vallée de l’Indre, Loches Sud Touraine, et Autour de Chenonceaux Bléré-Val de Cher) ainsi que Tours Métropole Val de Loire. Notre compétence s’exerce sur 421 km de cours d’eau dont 76 km de l’Indre.

Les programmes de travaux pluriannuels sont définis par des contrats territoriaux milieux aquatiques signés avec l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, la Région Centre-Val de Loire et le Conseil Départemental d’Indre-et-Loire.

 

Quelles sont les sources d’inspiration que vous avez suivies pour vous faire une idée de ce projet ?

La compétence de gestion des milieux aquatiques guide nos actions. Elles visent deux objectifs principaux : Améliorer la qualité des écosystèmes aquatiques pour atteindre le bon état écologique des cours d’eau et participer à la défense contre les inondations. Nos priorités sont de réaliser les travaux les plus efficients possibles sur les quatorze masses d’eau (bassins ou et sous-bassins des cours d’eau), de notre territoire.

 

Est-ce qu’une étude de faisabilité et/ou d’impact a été réalisée sur ce projet ?

Une étude préalable ainsi qu’un dossier réglementaire d’intérêt général ont été réalisés par le bureau d’études RIVE, lors de l’élaboration du contrat territorial prévu pour une durée de deux fois trois ans. Chaque site de travaux fait ensuite l’objet d’étude de faisabilité et de dossier complémentaire réalisés en interne par les services du SAVI. Les études préalables consistent à effectuer des diagnostics faunistiques et floristiques, des relevés topographiques, de la modélisation hydraulique de chaque secteur concerné par un programme de travaux.

Nos interventions sont déclarées d’intérêt général et autorisés par arrêté préfectoral auprès enquête publique. Aucune intervention ne peut se faire sans l’accord des propriétaires et la signature d’une convention.

 

Concernant les compétences, quelles sont les principaux sujets à maîtriser avant de se lancer dans un projet de restauration morphologique de cours d’eau ?

La prise en charge de nos activités nécessite de maîtriser les compétences liées au fonctionnement des milieux aquatique, à l’hydrologie, aux techniques d’aménagement, à la modélisation hydraulique. La connaissance du cadre règlementaire de nos interventions est également indispensable.

 

Lors de phase de diagnostic et de planification, comment la collectivité a-t-elle assuré le bon dimensionnement du projet et l’adhésion des citoyens ?

Le bon dimensionnement de chaque projet est défini par la connaissance du terrain des agents du SAVI et par l’étude préalable au contrat territorial, qui intégre également l’incidence budgétaire.

L’information générale des citoyens se réalise par le biais des enquêtes publiques, de la presse locale et des communes qui constituent un relais d’information essentiel.

Pour chaque projet réalisé, une présentation détaillée du projet est effectuée lors d’une séance de conseil municipal de la commune concernée. Les propriétaires riverains directement concernés sont ensuite informés par courriers, sachant que les actions effectuées sont prises totalement en charge par le syndicat à l’exception des obligations légales que constituent l’entretien de la végétation ou la nécessité de garantir la continuité écologique pour les propriétaires de moulins.

Ensuite un rendez-vous de terrain à l’issue duquel une convention autorisant le SAVI à réaliser les travaux est signée.

 

Comment la collectivité a-t-elle financé ce projet et quelles sont les aides sollicitées/obtenues ?

Les travaux de restauration morphologique du Quincampoix représentent un budget de 90 000 € TTC, pris en charge de la manière suivante :

  • Agence de l’Eau Loire-Bretagne: 50%
  • Région Centre-Val de Loire : 20%
  • Département d’Indre-et-Loire : 10%

Les 20% restant sont couverts par le SAVI, via la participation des cinq collectivités adhérentes.

 

Quels sont les autres acteurs qui ont accompagné la collectivité dans la préparation et la réalisation de ce projet ?

  • Bureau d’études RIVE (37)
  • Services de l’ETAT : Office Français de pour la Biodiversité
  • Associations environnementalistes : Société d’Etudes, de Protection et d’Aménagement de la Nature en Touraine (SEPANT), et Centre Permanent d’Initiation à l’Environnement (CPIE) Touraine Val de Vienne.
  • Fédération de pêche d’Indre-et-Loire et ses associations locales : APPMA
  • Associations d’insertion : ORCHIS, Objectif, Entraide Ouvrière, via Touraine Insertion
  • Entreprises titulaires des marchés publics : Environnement 41, TPF Varvoux et BRTP

Le projet en détails

Dates clés

2019

Mise à l'agenda du projet, étude préparatoire

2021

Contrat validé

2021

Travaux préparatoires

2022

Achèvement

Chiffres clés

90 000 €
Coût des travaux
1 100 mètres
Etendue du cours d'eau
400 m3 / 2 000m3
Volume des pierres et argiles ajoutés au cours d'eau

Résultats

  • Restauration du milieu naturel
  • Préservation de la ressource en eau

À retenir

Des aménagements favorisant l'autoépuration, la conservation de zones humides et une meilleure recharge des nappes phréatiques

Des moyens déployés pour informer et faire adhérer la population au projet

La lenteur des procédures administratives qui ralentissent le projet

Ressources

En savoir plus sur le Syndicat d’Aménagement de la Vallée de l’Indre (SAVI)

Nombre de communes membres

36

Données de contact

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