La recharge des nappes désigne le processus par lequel l’eau s’infiltre dans le sol pour atteindre et réalimenter les nappes phréatiques, qui sont des réservoirs d’eau souterraine situés dans des aquifères. Cette recharge peut être naturelle ou artificielle.
Recharge des nappes : définition, questions et sources d'informations
- Gestion des milieux aquatiques
- Gestion quantitative de la ressource
Définition du terme Recharge des nappes

Définition sur le Glossaire de l'Eau
Alimentation d'une nappe
Définition créée le 01/06/10 et dernière mise à jour le 08/03/19
Sens technique
Au sens hydrogéologique, volume d'eau alimentant une nappe souterraine sur une durée donnée. Ce sont principalement les précipitations qui alimentent les eaux souterraines Les nappes libres se rechargent assez rapidement à chaque épisode pluvieux. La remontée des niveaux d'eau et les épisodes pluvieux s'observent sur une courbe piézométrique. La réalimentation des nappes intervient juste après la saturation des sols en eau, par infiltration directe des eaux de pluies au niveau des zones d'affleurement. La recharge d'un aquifère captif est par contre beaucoup plus lente. Les épisodes pluvieux ne sont pas ou peu visibles sur la courbe piézométrique. La remontée des niveaux est fonction de l'éloignement de l'affleurement (temps plus long de transport dans le sol et les roches), des échanges locaux entre nappes, etc.
Source : d'après BRGM
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Questions fréquemment associées à Recharge des nappes
Les nappes phréatiques se rechargent naturellement principalement grâce aux précipitations, qui s'infiltrent dans le sol jusqu'aux aquifères. Ce processus est favorisé en automne et en hiver, lorsque les températures sont plus basses, la végétation est en sommeil, et l'évapotranspiration est réduite. Une partie de l'eau de pluie ruisselle ou est absorbée par les plantes, mais le reste pénètre profondément dans le sous-sol pour alimenter les nappes.
La fonte des neiges peut également contribuer à la recharge, notamment dans les régions montagneuses, bien que son impact soit souvent limité et temporaire. La vitesse et l'efficacité de cette recharge dépendent de la porosité et de la perméabilité des aquifères : les milieux karstiques permettent une infiltration rapide, tandis que les milieux poreux ou fissurés nécessitent plus de temps.
La recharge artificielle des nappes phréatiques aide à lutter contre le changement climatique en compensant les effets de la diminution des recharges naturelles, causée par la baisse des précipitations et l'augmentation de l'évapotranspiration. Elle permet de sécuriser l'approvisionnement en eau, particulièrement dans les régions où les ressources sont menacées, en augmentant les volumes d'eau souterraine disponibles grâce à l'infiltration contrôlée d'eaux de surface ou traitées dans les aquifères.
Cette technique limite également la perte d'eau par évaporation, contrairement aux stockages en surface, et offre une solution durable pour répondre aux besoins en eau estivaux, qui sont exacerbés par les sécheresses liées au réchauffement climatique. En outre, elle contribue à préserver la qualité des nappes en diluant certains polluants et protège les aquifères côtiers contre l'intrusion saline, un problème amplifié par la montée du niveau de la mer.
Enfin, en stockant l'eau dans les aquifères pour une utilisation différée, elle constitue une alternative écologique aux retenues superficielles et participe à une gestion optimisée des ressources hydriques.
Les principales techniques utilisées pour la recharge artificielle des nappes sont la recharge indirecte et la recharge directe.
La recharge indirecte repose sur l'infiltration de l'eau à travers des bassins spécialement aménagés, des tranchées ou des puits d'infiltration, permettant à l'eau de percoler lentement jusqu'à la nappe. Cette méthode est souvent utilisée pour réalimenter les nappes libres et offre l'avantage de filtrer et d'épurer naturellement l'eau durant son transfert à travers le sol. Elle peut également inclure des pratiques comme l'épandage de crues ou la sur-irrigation agricole.
La recharge directe, quant à elle, consiste à injecter de l'eau brute ou traitée directement dans les nappes captives via des forages. Cette technique permet de créer des "bulles d'eau" dans les aquifères profonds et est particulièrement adaptée pour lutter contre des problématiques spécifiques telles que l'intrusion saline ou la contamination par des polluants.
Ces deux approches sont complémentaires et choisies en fonction des caractéristiques hydrogéologiques locales et des objectifs visés, comme la restauration des nappes surexploitées ou la sécurisation de l'approvisionnement en eau potable.
Ressources externes pour Recharge des nappes
ANSES
La recharge artificielle des nappes d’eaux envisageable sous certaines conditions
Localtis
La recharge des nappes d'eau souterraines pourrait baisser de 10 à 25% en 2070
La Gazette des Communes
La recharge artificielle de nappes phréatiques, un potentiel à exploiter
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Cet article a été écrit par Myriam Bincaille