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17 millions d’habitants permanents sont exposés aux différentes conséquences des inondations par débordement de cours d’eau dans l’hexagone. Cette exposition peut correspondre à des événements fréquents avec des hauteurs d’eau importantes, ou bien à l’inverse à des événements plus rares, avec de faibles hauteurs d’eau, mais qui peuvent faire autant de dégâts en raison de la topographie de la région ou de la mal-adaptation.
L’arc méditerranéen, la vallée du Rhône, la métropole lilloise et la région parisienne, densément peuplés, apparaissent fortement concernées. 9 millions d’emplois sont par ailleurs exposés aux débordements de cours d’eau.
1,4 millions d’habitants sont exposés au risque de submersion marine, sans parler de la population saisonnière qui peut être très importante. 20% des habitations exposées aux submersions marines sont de plain-pied, donc particulièrement vulnérables. Un chiffre en augmentation de par les conséquences du réchauffement climatique.
15% de la population de Mayotte, 10% en Martinique, en Gironde, en Charente-Maritime, en Vendée, dans la Manche et le Pas-de-Calais sont ainsi exposés à ce risque, ce qui concerne directement 850 000 emplois.
Au total, c’est près d’un emploi sur trois qui pourrait être directement touché par une inondation. 53 % des indemnisations accordées depuis 1982 par le régime des catastrophes naturelles, soit 7,3 milliards €, font suite à des inondations. La moyenne annuelle de ce coût sur les dernières années est de 520 millions €.
Carte des Territoires à risques importants d’inondation en France métropolitaine (2012), d’après les données du Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer.
On peut distinguer globalement 6 différents types d’inondations :
Ces différents types d’inondations se nourrissent souvent les unes les autres. Le ruissellement contribue au débordement des cours d’eau en contrebas, une submersion marine peut causer ou aggraver un débordement de cours d’eau près du littoral, un débordement de cours d’eau peut causer une remontée de nappe phréatique, un débordement de cours d’eau peut entraîner la rupture partielle ou totale d’un barrage, etc.
À l’origine de ces phénomènes, sauf pour les cas de rupture d’ouvrage, on trouve souvent les fortes pluies, en intensité ou en durée. Néanmoins, l’état des sols est évidemment un facteur aggravant, lorsque gelés, très secs ou à l’inverse saturés en eau.
On peut aussi observer des effets d’embâcles, c’est à dire une accumulation naturelle de matériaux qui apportés par l’eau peuvent créer des débordements sur des zones non adaptées, la rupture d’ouvrages comme des ponts, etc. La vulnérabilité du bâti est également un facteur de majeure vulnérabilité.
Certaines crues sont dites éclair, car elles se caractérisent par une montée extrêmement rapide des eaux. Parfois, un cours d’eau peut monter de plusieurs mètres en moins de 2 heures. Le débit est tel que les dégâts peuvent être dramatiques, comme pendant les inondations de Vaison-la-Romaine en 1992, de l’Aude en 1999 ou de la vallée de la Roya en 2020 suite à la tempête Alex.
Pour comprendre ce phénomène, il faut considérer que lorsqu’il pleut beaucoup sur une terre sèche, celle-ci ruisselle facilement, car poussiéreuse. Elle augmente la densité de l’eau, or la force de déplacement d’un liquide augmente au cube de sa densité. Autrement dit, plus l’eau est boueuse et chargée en solides (pierres, bois), plus elle va abraser davantage de solide, et ainsi de suite. C’est pourquoi les torrents de montagne peuvent déplacer d’énormes blocs de pierre. Une eau claire même à très fort débit ne pourrait pas.
Les crues lentes, en crue comme en décrue, ont surtout un impact sur le fonctionnement au quotidien, avec des infrastructures et des réseaux (routiers, approvisionnement électrique, téléphonique…) qui peuvent rester coupés plusieurs jours, voire semaines. Ce fut le cas de la fameuse crue de la Seine en 1910 qui avait bloqué la capitale pendant plus d’un mois, avec les conséquences économiques qu’on imagine.
Les crues sont généralement rapides dans les territoires de montagne ou zones méditerranéennes, ou lentes dans les plaines. Elles peuvent être très localisées ou au contraire concerner plusieurs bassins adjacents, et durer quelques heures comme plusieurs mois.
Quel que soit le type de crue, en cas d’alerte, se renseigner sur la situation et son évolution est fondamental, et des outils existent pour cela.
Via le réseau Vigicrues, l’État surveille à l’échelle nationale près de 23 000 km de cours d’eau, 365 j/an et 24 h/24. Ce service public couvre ainsi 75% de la population vivant en zone inondable. Il permet de prévenir les autorités et le public en cas de risque élevé. Cette information est aussi relayée par Météo-France via son service de vigilance météorologique.
Inondations dramatiques à Saint-Martin-Vésubie suite à la tempête Alex (2020) – creative commons
Pour éviter ou désintensifier au maximum le risque inondation, plusieurs actions de prévention peuvent être déployées sur le terrain.
En zone urbaine, la désimperméabilisation de la voirie (par exemple avec du pavage poreux) et la création de zones d’absorption végétalisées se révèlent efficaces.
En zone rurale, l’urgence est à la désimperméabilisation des sols agricoles. La conversion des parcelles en bio, ou en agriculture sous-couvert, la replantation de haies bocagères sont les mesures de prévention principales les plus efficaces qui soient, en plus d’adapter également davantage le territoire à la sécheresse.
En zone montagneuse ou littorale, la prévention consiste davantage dans une surveillance de la solidité des infrastructures et des habitations les plus exposées, et à un questionnement sur leur emplacement, voir déplacement.
aquagir est un collectif d’acteurs œuvrant dans l’accompagnement de bout-en-bout des projets de gestion des eaux dans les territoires avec une vision globale, collective et écosystémique des enjeux et des solutions. aquagir regroupe l’ANEB, la Banque des Territoires, le BRGM, le Cercle Français de l’eau, France Water Team et l’UIE (Union Nationale des Industries et Entreprises de l’Eau )
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