Les coliformes fécaux sont détectés dans l’eau principalement par la méthode de filtration sur membrane. Un volume déterminé d’échantillon d’eau (généralement 100 ml) est filtré à travers une membrane de porosité 0,45 µm, qui retient les bactéries.
La membrane est ensuite déposée sur un milieu de culture sélectif, comme la gélose m-FC, puis incubée à 44,5 °C pendant 24 heures. Après incubation, les colonies de coliformes fécaux apparaissent sous forme de colonies bleues, ce qui permet leur identification et leur dénombrement.
Les coliformes fécaux peuvent contaminer les réseaux d’eau principalement à la suite d’infiltrations d’eaux usées ou de matières fécales dans les canalisations, souvent à cause de fissures, de défauts d’étanchéité ou de défaillances dans le réseau, notamment lors de fortes pluies ou de débordements de fosses septiques.
Cette contamination peut aussi survenir lorsque l’eau brute, issue de rivières ou de nappes phréatiques polluées par le ruissellement agricole ou urbain, n’est pas suffisamment traitée avant d’entrer dans le réseau de distribution.
Par ailleurs, des biofilms présents à l’intérieur des conduites peuvent abriter et relâcher ponctuellement des bactéries, dont des coliformes, surtout si le chlore désinfectant est insuffisant ou si des variations de pression surviennent dans le réseau.
La présence de coliformes fécaux dans l'eau, en particulier Escherichia coli, indique une contamination fécale et expose à des risques sanitaires principalement gastro-intestinaux. Les symptômes courants incluent diarrhées, crampes abdominales, nausées et vomissements.
Chez les populations vulnérables (jeunes enfants, personnes âgées ou immunodéprimées), les complications peuvent évoluer vers des formes sévères comme le syndrome hémolytique et urémique (SHU), caractérisé par une insuffisance rénale aiguë et une destruction des globules rouges.
Certaines souches pathogènes d'E. coli, comme les entérohémorragiques, produisent des toxines provoquant des lésions intestinales, rénales ou cérébrales. Bien que les coliformes fécaux ne soient pas tous pathogènes, leur présence signale un risque potentiel de contamination par des agents infectieux comme les salmonelles ou des virus entériques.