Le ruissellement désigne l'écoulement des eaux pluviales sur la surface du sol lorsqu'elles ne s'infiltrent pas dans la terre. Ce phénomène peut s'intensifier en raison de divers facteurs, notamment l'urbanisation, qui imperméabilise les sols à travers la construction de routes, bâtiments et autres infrastructures. Lorsque le ruissellement devient intense, il peut provoquer des inondations en augmentant rapidement le débit des cours d'eau, en saturant les systèmes de drainage urbains et en submergeant les zones basses.
Le changement climatique joue un rôle aggravant dans ce phénomène. En effet, l'intensité et la fréquence accrues des précipitations, dues au réchauffement global, augmentent la quantité d'eau tombant sur une période de temps courte. Cela dépasse souvent la capacité naturelle des sols et des systèmes de drainage à absorber ou évacuer l'eau, accentuant ainsi le ruissellement. De plus, l'augmentation des températures peut dessécher les sols dans certaines régions, les rendant moins perméables lors des épisodes de pluie, ce qui favorise encore davantage le ruissellement.
Ainsi, le ruissellement, amplifié par les impacts du changement climatique, constitue un défi majeur dans la gestion des risques d'inondation, en particulier dans les zones fortement urbanisées. Cela souligne l'importance de mettre en œuvre des solutions d'aménagement durable, telles que les infrastructures vertes, pour réduire ces risques.
L'écoulement des eaux à la surface du sol entraîne le détachement et le transport des particules de terre. Ce phénomène est particulièrement marqué lors de fortes pluies ou d'orages violents.
Le ruissellement provoque une perte de la couche superficielle du sol, qui est la plus riche en éléments nutritifs. Les taux de transfert de terre liés à l'érosion en nappe sur les versants peuvent atteindre 7 à 10 tonnes par hectare et par an.
En milieu rural, l'érosion des sols due au ruissellement peut se transformer en coulées de boue, causant des dégâts plus importants et entraînant des dépôts de sédiments dans les ouvrages hydrauliques en aval.
L'érosion due au ruissellement a des conséquences négatives sur l'agriculture, entraînant des pertes de récoltes, une dégradation de la qualité des terres et des difficultés pour les interventions culturales.
Les collectivités peuvent limiter ces effets en mettant en œuvre différentes solutions. Elles peuvent, par exemple, créer des bassins de rétention pour gérer le surplus d'eau et prévenir les inondations. L'installation de systèmes de drainage efficaces est également une mesure essentielle pour évacuer les eaux pluviales rapidement et de manière contrôlée. De plus, la végétalisation des surfaces contribue à augmenter l'infiltration de l'eau dans les sols, réduisant ainsi le ruissellement. Enfin, la réduction des surfaces imperméables est une stratégie clé pour limiter l'accumulation d'eau à la surface et améliorer l'absorption naturelle par le sol.
Un synonyme courant du drainage dans ce contexte est "évacuation des eaux". Ce terme désigne les techniques utilisées pour gérer et canaliser le ruissellement afin d’éviter les accumulations d’eau nuisibles.
La théorie du ruissellement a été développée par des hydrologues et géographes pour comprendre comment l'eau se déplace sur les surfaces terrestres. Elle explique que le ruissellement se produit lorsque le sol ne peut plus absorber l’eau, soit en raison de sa saturation, soit à cause de son imperméabilité. Les effets incluent l’érosion des sols, le transport de polluants vers les cours d’eau et les inondations dans les zones urbaines.