Ilot de chaleur : définition, questions et sources d'informations

• La végétalisation urbaine : la plantation d'arbres et la création d'espaces verts, la mise en place de toitures et murs végétalisés, l'aménagement de corridors verts le long des voies de transport ;
• La gestion des matériaux et surfaces : l'utilisation de matériaux à fort albédo (réfléchissants) pour les toits et chaussées, le remplacement des surfaces imperméables par des revêtements perméables, l'installation de toits "cool" de couleur claire ;
• La gestion de l'eau : la création de plans d'eau, fontaines et jets d'eau, l'amélioration de la perméabilité des sols pour favoriser l'infiltration, la réutilisation des eaux pluviales ;
• L'adaptation de l'urbanisme et de l'architecture : la conception de formes urbaines favorisant la circulation de l'air, l'orientation et les espacement adéquats des bâtiments, la création d'ombrages sur les espaces publics ;
• La réduction de la chaleur anthropique : la limitation de la circulation automobile, l'optimisation énergétique des bâtiments, la réduction de l'usage de la climatisation ;
• La sensibilisation et les changements de comportements : l'information du public sur les bonnes pratiques, l'adaptation des horaires d'activités en période de canicule, la création d'espaces de fraîcheur accessibles au public.

Les techniques de mesure :

• La thermographie aérienne : l'utilisation de capteurs thermiques embarqués dans des avions permettent d'obtenir des images infrarouges avec une précision spatiale de 2 à 3 mètres, en réalisant des acquisitions en début et en fin de nuit pour mesurer les températures extrêmes et les vitesses de refroidissement ;

• La thermographie par satellite : l'utilisation d'images satellitaires pour cartographier les ICU. Cette technique est moins précise que la thermographie aérienne, avec une résolution spatiale de 90 mètres au mieux, et ne permet pas de réaliser deux acquisitions au cours de la même nuit ;

• Les stations météorologiques et capteurs urbains : l'installation de réseaux de capteurs ou de stations météorologiques pour mesurer les températures de l'air, l'humidité, la vitesse et la direction du vent, ainsi que le rayonnement thermique. Ces mesures peuvent être prises de manière fixe ou itinérante pour couvrir l'ensemble de la ville.

Les outils et modèles de suivi :

• La modélisation numérique : l'utilisation de modèles météorologiques urbains comme le modèle TEB (Town Energy Balance) pour simuler les échanges de chaleur entre les villes et l'atmosphère. Ces modèles permettent de tester différents scénarios d'adaptation aux ICU et de prévoir les températures à l'échelle des quartiers ;

• Les outils d'évaluation et de cartographie : le développement d'outils spécifiques pour mesurer et cartographier les ICU, comme ceux créés par Elioth et le Cerema. Ces outils permettent de quantifier l'impact des projets futurs et de cibler les points critiques de la zone d'étude, en fournissant des indicateurs pour éclairer la planification urbaine.

Les méthodes de collecte de données :

• Les mesures in situ : l'utilisation de capteurs qui mesurent directement sur le terrain pour caractériser les ICU, recueillir des données sur les températures de l'air et d'autres paramètres climatiques ;

• L'analyse d'images satellitaires : le traitement automatisé d'images satellitaires pour cartographier les ICU et analyser les vulnérabilités associées ;

• Les données participatives : l'implication des citoyens dans la collecte de données sur les ICU, par exemple en déclarant les zones de fraîcheur ou de chaleur dans leur environnement immédiat.