Les collectivités locales peuvent financer les projets de renaturation en combinant plusieurs sources de financement. Elles peuvent solliciter des subventions publiques, telles que celles offertes par le Fonds vert ou les programmes régionaux et européens comme le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER).
Les partenariats public-privé sont également une option, permettant de mobiliser des fonds privés pour des projets d'intérêt général. En parallèle, les collectivités peuvent impliquer les citoyens en lançant des budgets participatifs, où les habitants proposent et votent pour des projets de renaturation. Cette approche favorise l'adhésion et l'engagement de la communauté, tout en assurant une transparence dans l'utilisation des fonds publics. Des campagnes de sensibilisation et des ateliers participatifs peuvent également être organisés pour informer et impliquer les citoyens tout au long du processus.
Les indicateurs de succès pour évaluer l'efficacité des projets de renaturation en termes de biodiversité et de qualité de l'eau incluent plusieurs critères clés. En termes de biodiversité, on peut mesurer l'augmentation du nombre d'espèces présentes, la diversité des habitats restaurés, et le retour des espèces indigènes. Par exemple, un suivi régulier des populations d'insectes, d'oiseaux et de poissons peut fournir des données précieuses sur la recolonisation des milieux restaurés. La présence de certaines espèces indicatrices, sensibles aux changements environnementaux, peut également être un bon indicateur de la qualité de l'habitat.
Pour la qualité de l'eau, les indicateurs comprennent la réduction des niveaux de polluants, tels que les nitrates et les phosphates, l'amélioration de la transparence de l'eau, et l'augmentation de l'oxygène dissous. Ces paramètres peuvent être mesurés à l'aide de capteurs et d'analyses chimiques régulières. La diminution des épisodes de prolifération d'algues et la réduction des concentrations de métaux lourds sont également des signes positifs de l'amélioration de la qualité de l'eau.
D'autres indicateurs peuvent inclure la stabilité des berges, qui peut être évaluée par des relevés topographiques et des observations visuelles, ainsi que la fréquence des inondations, qui peut être réduite grâce à une meilleure gestion des zones humides et des plaines inondables. La recharge des nappes phréatiques, mesurée par des piézomètres, est un autre indicateur important, car elle reflète la capacité du milieu à retenir et à infiltrer l'eau.
Ces indicateurs permettent de suivre l'évolution des écosystèmes restaurés et d'ajuster les actions de gestion en conséquence. Ils fournissent des données objectives pour évaluer les progrès réalisés et identifier les domaines nécessitant des améliorations. En combinant ces différents indicateurs, les gestionnaires de projets peuvent obtenir une vue d'ensemble de l'efficacité des actions de renaturation et garantir la pérennité des résultats obtenus.