Une Zone de Répartition des Eaux (ZRE) est une zone géographique caractérisée par une insuffisance chronique des ressources en eau par rapport aux besoins. Le classement en ZRE vise à faciliter la conciliation des intérêts des différents utilisateurs de l’eau, en particulier pendant les périodes d’étiage et à rétablir l’équilibre quantitatif de la ressource.
Zone de répartition des eaux
Zone de répartition des eaux : définition, questions et sources d'informations
- Distribution de l'eau potable
- Gestion des milieux aquatiques
- Gestion des eaux pluviales
- Gestion quantitative de la ressource
- Diagnostics et prospective
Cette définition couvre également les termes :
- ZRE
Définition du terme Zone de répartition des eaux
Définition sur le Glossaire de l'Eau
Zone de répartition des eaux
Définition créée le 01/06/10 et dernière mise à jour le 26/10/22
Sens technique
Zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994. Les zones de répartition des eaux (ZRE) sont des zones où est constatée une insuffisance, autre qu'exceptionnelle, des ressources par rapport aux besoins. Elles sont définies afin de faciliter la conciliation des intérêts des différents utilisateurs de l'eau. Les seuils d'autorisation et de déclaration du décret nomenclature y sont plus contraignants. Dans chaque département concerné, la liste de communes incluses dans une zone de répartition des eaux est constatée par arrêté préfectoral. Pour mémoire ces zones sont situées dans le bassin Adour-Garonne (5 sous-bassins et 6 fractions de sous-bassins), dans le bassin Loire-Bretagne (7 sous-bassins), et dans le bassin Rhône-Méditerranée-Corse (2 sous-bassins).
Source : d'après Ministère chargé de l'environnement et OFB
Je lis la réponse sur glossaire-eau.fr((lien sortant, nouvelle fenêtre)Questions fréquemment associées à Zone de répartition des eaux
Pour qu'une zone soit classée en Zone de Répartition des Eaux (ZRE), plusieurs critères doivent être remplis, dont :
- L'insuffisance des ressources : la zone doit présenter une insuffisance chronique des ressources en eau par rapport aux besoins, autre qu'exceptionnelle. Cela signifie que le déséquilibre entre la disponibilité de l'eau et les besoins est durable et non lié à des événements exceptionnels ;
- L'évaluation du déficit : une évaluation précise du déficit en eau doit être réalisée. Cette évaluation inclut la répartition spatiale du déficit et, si nécessaire, des mesures pour réduire ce déficit en concertation avec les différents usagers de l'eau ;
- Les critères quantitatifs : dans certains bassins, comme le bassin Rhône-Méditerranée, le classement en ZRE est appliqué aux secteurs où le déficit en eau dépasse 30 % ;
- L'arrêté préfectoral : la délimitation des ZRE est effectuée par arrêté du préfet coordonnateur de bassin. Cet arrêté liste les masses d'eau superficielles et souterraines concernées et décline leur classement à l'échelle des communes ;
- La gestion structurelle de l'eau : Le classement en ZRE implique la mise en place d'une gestion structurelle de l'eau, destinée à faciliter la conciliation des intérêts des différents utilisateurs, en particulier en période d'étiage, et à reconquérir l’équilibre quantitatif par la combinaison de différentes actions de gestion volumétrique et spatiale des prélèvements.
Le classement d'une commune en Zone de Répartition des Eaux (ZRE) entraîne plusieurs conséquences importantes, principalement axées sur la gestion et la régulation des prélèvements d'eau pour restaurer l'équilibre entre les ressources disponibles et les besoins.
Les conséquences réglementaires :
- Un abaissement des seuils d'autorisation et de déclaration : Les seuils d'autorisation et de déclaration des prélèvements d'eau sont abaissés. Par exemple, tout prélèvement non domestique supérieur à 1000 m³/an doit être déclaré, et ceux dépassant 8 m³/h nécessitent une autorisation.
- Un renforcement du régime de déclaration et d'autorisation : Les prélèvements d'eau, qu'ils soient effectués sur des cours d'eau, des canaux, des puits ou des forages, sont soumis à des règles plus strictes. Les nouveaux ouvrages à usage non domestique doivent suivre des procédures spécifiques pour obtenir les autorisations nécessaires.
Les conséquences sur la gestion :
- La rédaction d'un plan de gestion de la ressource en eau (PGRE) : Un plan de gestion est élaboré pour chaque ZRE, incluant des actions spécifiques pour réduire les prélèvements, promouvoir l'économie d'eau, et mobiliser des ressources de substitution. Ce plan vise à atteindre un équilibre quantitatif durable.
- La révision des autorisations de prélèvement : Les autorisations de prélèvement existantes peuvent être révisées à la baisse pour mieux gérer la ressource en eau. Cette révision se fait en concertation avec les différents usagers pour assurer l'équité.
Les conséquences économiques et sociales :
- Un impact sur les usages agricoles et I'industriels : Les secteurs agricoles et industriels, qui sont souvent de grands consommateurs d'eau, doivent adapter leurs pratiques pour se conformer aux nouvelles régulations. Cela peut inclure l'adoption de technologies plus économes en eau ou la modification des cultures et des processus industriels.
- La mise en œuvre d'une concertation et participation locale : Les décisions concernant la gestion de l'eau dans les ZRE sont prises en concertation avec les parties prenantes locales, incluant les agriculteurs, les industriels, et les collectivités locales. Cette approche participative vise à trouver des solutions équilibrées et acceptables pour tous.
Ressources externes pour Zone de répartition des eaux
Les services de l'Etat dans la Vienne
Les Zones de Répartition des Eaux (Z.R.E.)
DREAL Pays de la Loire
https://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/les-zones-de-repartition-des-eaux-zre-a1214.html?lang=fr
Légifrance
Arrêté du 22 novembre 2010 portant classement en zone de répartition des eaux dans le bassin Loire-Bretagne
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